Faire un test à
chaud, c’est toujours à double tranchant. On fait le test du jeu avec la
subjectivité la plus totale mais, on a pour nous la fraicheur de
l’argumentation. Autant être clair tout de suite, JOURNEY est ma plus grosse
baffe vidéoludique.

Dans JOURNEY, vous
incarnez un humanoïde calfeutré dans un voile couleur ocre. Une entité à
l’allure androgyne aussi énigmatique qu’aérienne. Comme dans Flower, précédent
titre de ThatGameCompany, Jenova Chen, le co-fondateur et game designer du studio, nous
emmène dans des titres si atypiques qu’il en fait désormais sa marque de
fabrique.
Au niveau du gameplay,
JOURNEY est vraiment très simple de prise en main. Les joysticks et/ou le Sixaxis (reconnaissance de mouvements de la manette PS3) pour se diriger et diriger la
caméra, le bouton X pour sauter et le bouton O pour interagir avec un cri plus
ou moins puissant. Point. On trouve donc vite ses repères. Chose agréable, il
est possible, pour passer un obstacle tel qu’une marche, d’avancer tout
simplement le joystick gauche. Le personnage enjambera automatiquement.
Un aspect fascinant de JOURNEY, c’est la possibilité de voyager à deux. Il n’est pas question là d’un mode deux joueurs avec votre ami assis à côté de vous, mais plutôt d’une collaboration avec un joueur du monde. Apparaissant aléatoirement, il suffira de parcourir un lieu du jeu au même moment qu’une autre personne sur la Terre pour que vos deux parties s’emboîtent pour n’en former plus qu’une. Le voyage accompagné n’en est que plus séduisant tant l’impression de solitude est grande dans le titre. Aussi simple que bouleversante, la communication entre joueurs s’effectue avec différentes pressions du bouton d’interaction. Votre imagination et votre abstraction seront seules juges des paroles de votre compagnon et créeront à coup sûr des moments magiques.
Visuellement, le jeu
est sublime. Chaque image, chaque pas fait dans JOURNEY est emprunt d’une pure
poésie. Vous allez être amenés à parcourir des immensités désertiques dans la
quasi-totalité du jeu mais, là où ce titre fait fort, c’est que chaque
environnement traite le sable sous des aspects différents. Pour que votre
plaisir soit total, je ne peux malheureusement vous en dire plus. Ce qui est
sûr, c’est que vous allez voyager dans des paysages d’un onirisme hors norme.
JOURNEY ne serait
pas ce qu’il est sans les mélodies créées par Austin Wintory. D’une grâce
et d’une légèreté dans la première
heure, la bande-son devient tantôt inquiétante tantôt épique jusqu’à la fin du
voyage. Bien sûr, les bruitages ne sont
pas en reste : le sable qui s’égraine, les chants de votre personnage
que l'on penserait empruntés aux cétacés et le vent puissant qui souffle comme une
menace tout au long de votre épopée font mouche. Un voyage aussi bien visuel
qu’auditif.
Au final, il est assez difficile de parler de JOURNEY tant l’expérience est courte et tant elle est intense. Pendant environ 2h30, vous allez vivre une histoire comme nulle autre. Viscérale par l’absence d’un récit écrit, poignante par l’incroyable beauté des décors, JOURNEY est l’exclusivité fracassante de la PS3 que les joueurs en manque d'air frais vont s’arracher.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire