Test - Hell Yeah!


     Oooooooh! Comment tu vas derrière ton écran? Tu veux savoir pourquoi j'ai aimé Hell Yeah!?! 
Installe-toi confortablement et déguste ce test.



     On ne va pas passer par quatre chemins, Hell Yeah! : La Fureur du Lapin Mort est un jeu complètement cool. Développé par Arkedo et édité par SEGA, ce petit jeu de plateforme 2D indépendant (pas par l'éditeur, je  crois que c'est claire) a de quoi séduire. Vous incarnez un prince lapin complètement badass nommé Ash venu d'un Enfer un brun déjanté. On vous a pris en photo dans votre bain dans une position plutôt délicate avec votre canard en plastique. Grave erreur. Du coup, votre quête est celle de détruire toutes les preuves, y compris ceux en possession des photos avant que tout ça ne tombe sur l'Enfernet. Je crois que vous avez compris l'allusion.


     Le jeu impose d’emblée un style cartoon trash assumé. C'est coloré et pimpant. Les animations 3D sur chaque terrains de jeu sont propres et variées. Tout est là pour renforcer un petit côté Happy Tree Friends qui n'est pas pour nous déplaire. Découper, concasser et aplatir du monstre mignon c'est un luxe qui ne se refuse pas. Si en plus on peut le faire avec classe, il est difficile de se plaindre. Hell Yeah! justement, c'est une affaire de style. Ecoutez voir, vous allez aimer la suite.

     Ce dingue de Ash a en sa possession un arsenal létal pour conditionner la viande qu'il compte "travailler". Du colt dévastateur au lance-missile en passant par le fusil à canon-scié, Ash a l'embarra du choix. Il dispose aussi d'une scie circulaire qu'il utilise pour forer des parois et pour s'envoler comme si c'était un jet-pack. Logique.

     Pour peu que vous ayez suivi l'actualité, vous savez que le jeu propose aussi des finish move variés pour détruire chaque boss. Ces derniers sont au nombre de 100. Autant vous dire que ça en fait du finish pas propre. Sur la base de QTE très simples (appuyer sur des touches, cliquer ou taper frénétiquement sur la barre espace), on se dit qu'après autant d'itérations, ça sera plus ennuyant qu'autre chose mais non. C'est justement parce qu'ils sont court et drôle qu'on prend plaisir à les faire. Un peu comme avec les Wario Ware si vous voyez ce que je veux dire.


     Le gameplay quant à lui est comparable à n'importe quel autre jeu de plateforme à ceci près que le parcours est semé de pièges.  Oui c'est dur parfois de ne pas se faire empaler. Il faudra mourir puis recommencer au dernier checkpoint. Sauter, tirer, forer, et toutes ces vaillantes actions feront de vous un lapin habile et souple. Attention tout de même aux commandes  un peu vintage, un temps d'adaptation aux touches sera nécessaire, voire un bon coup de main pour maîtriser les pirouettes aériennes combinées aux différentes armes. On a la classe ou on ne la pas.


     Loin de se prendre au sérieux, le jeu arbore des dialogues décalés sans être non plus hilarants. Ils ont le mérite de compléter...rien en fait. La bande son est inexistante. Ne me demandez pas, je ne sais pas pourquoi. Tout ce que je sais c'est que les bruitages sont amusants. Certains rappellent des standards du jeu vidéo. D'autres sont perfectibles comme ceux des boites de dialogues. Je n'aurai pas été contre une bande son 8-BIT tonitruante mais que voulez vous. L'Enfer n'est pas pavé de bons sons.

     Pour finir sur une note positive, il est bon de mentionner que Hell Yeah! est un jeu généreux. Même s'il n'est pas excessivement long. Parcourir les 10 niveaux ultra référencés ( je vous laisse découvrir tous les clins d'oeil) en collectant des pièces et pierres précieuses fera de vous un lapin riche mais, surtout hyper classe puisque vous pourrez dépenser cet argent dans des boutiques créées à cette effet. La personnalisation du personnage est vraiment fun. Toutes les perruques et chapeaux sont des références ou des clichés débiles. La roue peut aussi gagner en substance avec un habillage plus saillant. Vous serez le plus beau pour aller défourailler assurément. Arkedo a aussi pris le soin d'agrémenter le jeu avec un bestiaire original consultable à tout moment. Chaque boss à sa biographie loufoque et un patronyme absurde, ce qui n'a pas manqué de me faire rire. Et en bonus, vous pouvez vous assurez un petite notoriété avec un système de ranking sur le nombre de points engrangés pendant le jeu.

     En conclusion, on peut clairement parler de Hell Yeah! comme d'un bon jeu de plateforme, pleins d'humour et de références. On s'y amuse et on y revient avec plaisir mais il manque peut être un "je ne sais quoi" qui aurait pu le rendre merveilleux. Des pistes musicales ? Un mode multijoueur? Des batailles de monstres ?


P.S : il existe aussi un mode nommé L'île qui permet de gagner un peu de vie, d'argent ou des bonus. Je le trouve tellement mal fait que je n'y mettais jamais les pieds. Voilà voilà...

2 commentaires:

  1. Anonyme11.10.12

    "La bande son est inexistante."

    Euh, ah bon ?

    Une sélection de 10 des 30 morceaux de la BO de Hell Yeah est disponible ici sur Bandcamp : http://arkedo-studio.bandcamp.com/

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  2. Content que quelqu'un réagisse! Je me doutais bien qu'il y avait anguille sous roche. Merci pour le lien, les musiques sont vraiment sympa. Pour quelle raison j'ai parcouru le jeu sans est une nouvelle intrigue. Je rectifie le tire. Merci.

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