Test - The Cave

Il était une fois plusieurs fois...une cave.

Test - Hotline Miami

Un animal est dans la place.

Test - Faster Than Light

Le space opéra minimaliste

Test - Edna and Harvey's New Eyes

Lili au pays des Nerveux.

Test - Lucius

Je suis ton fils!

Test - Lucius



      Incarner un monstre sanguinaire et perfide est plutôt chose commune dans les jeux vidéo. Pourtant, Shiver Games arrive à sortir son épingle du jeu en nous faisant incarner Lucius, un enfant âgé de six ans. Développé sur PC, vous vous retrouverez dans un jeu 3D au concept simple : tuer les habitants du manoir où vous vivez. L’originalité du concept suffit-elle pour autant à en faire un bon jeu ? Réponse tout de suite.

     « Un jour tu seras  grand mon fils ! » C’est ce qu’ont dû se dire Charles et Nancy, parents de l’adorable petit Lucius. Pourtant, lors d’une sombre nuit d’été de 1966, quelqu’un entra dans la chambre du petit. « Tonton, c’est toi ? » Aucun oncle un peu lubrique à l’horizon, mais bel et bien Satan en personne. Nous sommes en juin, le sixième mois de l’année, en 1966 et Lucius vient de fêter ses six ans. Non, ça n’est pas une coïncidence. C’est ici le point de départ de votre terrible aventure. Vous allez devoir enchaîner les meurtres de sang-froid sans jamais éveiller les soupçons. Votre père, étant en pleine évolution de carrière politique, sera dans l’obligation d’étouffer l’affaire pour mener à bien sa campagne. Pourtant, le détective McGuffin se chargera de l’enquête : un nom en plus sur votre liste. 

     Renfermer la serveuse dans la chambre froide, faire tomber le cuisinier dans son propre hachoir ou encore pousser le jardinier à mettre sa tête dans la tondeuse, en voilà des journées bien remplies et un goûter bien mérité ! Il vous faudra faire preuve d’imagination et d’ingéniosité pour venir à bout de vos missions et exterminer toute vie de votre manoir.

    Avis aux fouineurs cachés dans nos lecteurs, Lucius risque de vous plaire. Comme il a été dit plus haut, vous incarnerez un enfant  gambadant dans le manoir de ses parents. Le fait d’avoir un unique décor peut paraître assez léger, pourtant celui-ci suffit largement. Chaque pièce a son importance et possède ses trésors. Finalement, Lucius tient plus du point n' click, mais en 3D.

       Le gameplay n’étant que très peu assisté, le simple fait de comprendre ce qu'il faut faire et où trouver les items vous aidant à venir à bout de votre mission vous prendra un temps fou. En découle un réel soulagement et sentiment d’accomplissement lorsque vous tuez votre cible. Les éliminations sont, en général, faites dans la peur et la souffrance. Mais cela passe presque au second plan tellement vous êtes ravi d’en avoir fini et de passer à autre chose. Il ne sera donc pas rare d’arborer un sourire niais tout en regardant votre cible mourir. Ici plusieurs solutions, soit je suis une véritable tanche qui a mis des heures à chercher des objets indispensables cachés dans le décor, soit le concept est une idée de génie. On en vient à réfléchir à nos futurs meurtres et imaginer comment vont périr nos futures victimes. Malsain.

     Le concept, ok, le gameplay rigide et très peu indiqué, ok, mais qu’en est-il de la qualité visuelle ? Graphiquement, il est clair que Lucius s’en sort avec les honneur. On en vient même à être surpris par la qualité des détails  Mais, pour un tel jeu, cela est-ce bien suffisant ? On touche un aspect malsain et sombre, on s’attend donc à un minimum d’ambiance. Et là, rien, aucun style. Des décors lisses et des graphismes plats viennent tristement faire disparaître l’ambiance apportée par l’introduction du jeu. Dommage. On aurait préféré une mise en scène plus travaillée et une véritable histoire. Celle-ci ne décolle pas. On enchaîne donc les meurtres sans savoir exactement quel est le but. Lucius souffre d’un réel manque d’ambiance et de fond. 

    Je tiens également à mettre un point d’honneur sur la fin du jeu. Pour éviter tout spoil, faisons court, celle-ci est bâclée. Aucune surprise, un gameplay hasardeux et incertain, mais, un grand soulagement d’en avoir terminé avec ce jeu.

     Je suis d’accord pour dire que ce test prend des airs de pugilat. Pourtant Shiver Games a su offrir quelque chose de nouveau avec une durée de vie tout à fait honnête. Il vous faudra une dizaine d'heures pour venir à bout du jeu. Dommage que tous ces efforts passent derrière ce manque d’ambiance flagrant. Disponible à 19.99€ sur Steam, Lucius est loin d’être indispensable au vu de la qualité des autres titres du moment.










News - Dernier teaser avant la sortie de Hotline Miami



     Pour teaser dignement la sortie de son jeu Hotline Miami DennatonGames nous offre une nouvelle vidéo. Cette dernière nous détaille le fonctionnement des masques qu’il faudra collectionner tout au long du jeu. Au nombre de 25, ils vous donneront certaines capacités ou des accessoires vous permettant d’aller encore plus loin dans l’horreur. Pour rappel, vous serez lâché dans un Miami morbide en perpétuant des meurtres dictés par des messages laissés sur votre répondeur. Normal.

     Hotline Miami sera disponible demain sur PC via Steam, GOG, Get Games et GamersGate pour 8.49€ et cela dès demain !




News - The Walking Dead sort en collector !



     Robert Kirkman sait prendre soin de ses fans et a clairement un sens aigu du marketing. The Walking Dead, développé par Telltale Games, aura droit à sa version matérialisée ainsi qu’une version collector. Vous aurez alors le choix entre la version simple, étant composé des 5 épisodes du jeu, et d’une version collector accompagnée du premier omnibus du comic book, soit les 48 premiers tomes US.  Pour nos amis Anglo-Saxons, il faudra comptez 69,99$ pour le collector et 29.99$ pour la version simple, ce qui laisse imaginer un bon 29.99€ dans nos contrés. 

     Telltale Games n’est pas fermé à une version européenne, mais pour cela, il faudra attendre. Une version boite disponible plusieurs mois après la sortie du jeu et plus cher est-elle vraiment indispensable ? La question se pose. 






News - Mew-Genics, le nouveau jeu de la Team Meat.


     L'information est tombée ce matin. Edmund McMillen et Tommy Refenes, les deux super-alliés de la Team Meat à qui on doit le génial Super Meat Boy et l’irrévérencieux The Binding of Isaac ( McMillen seulement) sont de retour pour un nouveau projet au doux nom de Mew-Genics. Il sera question de chats et de génération aléatoire. Pas de plate-formes, pas de date. C'est malheureusement tout ce qu'on sait de ce futur jeu dont McMillen dit qu'il est le projet le plus étrange sur lequel il ait travaillé. Miam. 

     Personnellement, je peux déjà imaginer un jeu où il sera question d'expériences malsaines sur des chats comme le montre l'image. Un chat à deux têtes, c'est assez explicite. Peut-être une histoire de super-chats avec des pouvoirs tout droit sortis d'un monde antédiluvien...

     Un jeu à surveiller dont on ne manquera pas de vous donner des nouvelles. 

News - Hotline Miami annoncé !


      Dennaton Games et Devolver Digital frappent fort avec Hotline Miami. Après avoir remporté les titres les plus prestigieux de l'Eurogamer Expo et du Fantastic Arcade, le jeu est officiellement annoncé pour le 23 octobre. Dans Hotline Miami, impossible de faire dans la dentelle. Vous vous retrouverez à Miami, dans les années 80, à commettre des massacres étrangement dictés par des messages laissés sur votre répondeur. 

      Une surenchère de bastons crades et de gunfight sanglants formeront le gameplay de ce jeu indé aux allures des premiers GTA. Avis aux amateurs un peu malsain, n'ayez pas honte, on sait que vous êtes là.

        Rendez vous le 23 octobre sur PC et Mac.


News - Le DLC de Hell Yeah! Pour la fin du mois !



 Ash, le lapin déganté de Hell Yeah! ne semble pas en avoir fini de se venger. Deux nouveaux DLC vont en effet faire leur apparition dès le 24 octobre.

  Le premier, Pimp My Rabbit, vous permettra d’acquérir un pack complet d’items, soit une cinquantaine de masques et onze nouveaux skins. Sachez que certaines figures emblématiques de SEGA seront largement représentées ! Vous serez le plus beau des lapins tueurs, promis ! Le second DLC, The Virtual Rabbit Missions, vous offrira 3 heures de gameplay supplémentaire et pas moins de 50 nouveaux défis. Autant vous dire que vous n’en n’avais pas terminé avec Ash. La sortie de contenus additionnels à peine deux semaines après la sortie du jeu peut paraître soudaine.  On espère simplement que Hell Yeah! ne se perdra pas dans une avalanche de contenus chers et inutiles, de quoi pourrir un jeu aussi bon soit il. Réponse le 24 octobre !

   Pimp My Rabbit sera proposé à 2,49€, soit 240 MsP et The Virtual Rabbit Missions à 4.49€, soit 400 MsP  sur XBLA, PSN et PC. Régalez-vous ! 





Test - Hell Yeah!


     Oooooooh! Comment tu vas derrière ton écran? Tu veux savoir pourquoi j'ai aimé Hell Yeah!?! 
Installe-toi confortablement et déguste ce test.



     On ne va pas passer par quatre chemins, Hell Yeah! : La Fureur du Lapin Mort est un jeu complètement cool. Développé par Arkedo et édité par SEGA, ce petit jeu de plateforme 2D indépendant (pas par l'éditeur, je  crois que c'est claire) a de quoi séduire. Vous incarnez un prince lapin complètement badass nommé Ash venu d'un Enfer un brun déjanté. On vous a pris en photo dans votre bain dans une position plutôt délicate avec votre canard en plastique. Grave erreur. Du coup, votre quête est celle de détruire toutes les preuves, y compris ceux en possession des photos avant que tout ça ne tombe sur l'Enfernet. Je crois que vous avez compris l'allusion.


     Le jeu impose d’emblée un style cartoon trash assumé. C'est coloré et pimpant. Les animations 3D sur chaque terrains de jeu sont propres et variées. Tout est là pour renforcer un petit côté Happy Tree Friends qui n'est pas pour nous déplaire. Découper, concasser et aplatir du monstre mignon c'est un luxe qui ne se refuse pas. Si en plus on peut le faire avec classe, il est difficile de se plaindre. Hell Yeah! justement, c'est une affaire de style. Ecoutez voir, vous allez aimer la suite.

     Ce dingue de Ash a en sa possession un arsenal létal pour conditionner la viande qu'il compte "travailler". Du colt dévastateur au lance-missile en passant par le fusil à canon-scié, Ash a l'embarra du choix. Il dispose aussi d'une scie circulaire qu'il utilise pour forer des parois et pour s'envoler comme si c'était un jet-pack. Logique.

     Pour peu que vous ayez suivi l'actualité, vous savez que le jeu propose aussi des finish move variés pour détruire chaque boss. Ces derniers sont au nombre de 100. Autant vous dire que ça en fait du finish pas propre. Sur la base de QTE très simples (appuyer sur des touches, cliquer ou taper frénétiquement sur la barre espace), on se dit qu'après autant d'itérations, ça sera plus ennuyant qu'autre chose mais non. C'est justement parce qu'ils sont court et drôle qu'on prend plaisir à les faire. Un peu comme avec les Wario Ware si vous voyez ce que je veux dire.


     Le gameplay quant à lui est comparable à n'importe quel autre jeu de plateforme à ceci près que le parcours est semé de pièges.  Oui c'est dur parfois de ne pas se faire empaler. Il faudra mourir puis recommencer au dernier checkpoint. Sauter, tirer, forer, et toutes ces vaillantes actions feront de vous un lapin habile et souple. Attention tout de même aux commandes  un peu vintage, un temps d'adaptation aux touches sera nécessaire, voire un bon coup de main pour maîtriser les pirouettes aériennes combinées aux différentes armes. On a la classe ou on ne la pas.


     Loin de se prendre au sérieux, le jeu arbore des dialogues décalés sans être non plus hilarants. Ils ont le mérite de compléter...rien en fait. La bande son est inexistante. Ne me demandez pas, je ne sais pas pourquoi. Tout ce que je sais c'est que les bruitages sont amusants. Certains rappellent des standards du jeu vidéo. D'autres sont perfectibles comme ceux des boites de dialogues. Je n'aurai pas été contre une bande son 8-BIT tonitruante mais que voulez vous. L'Enfer n'est pas pavé de bons sons.

     Pour finir sur une note positive, il est bon de mentionner que Hell Yeah! est un jeu généreux. Même s'il n'est pas excessivement long. Parcourir les 10 niveaux ultra référencés ( je vous laisse découvrir tous les clins d'oeil) en collectant des pièces et pierres précieuses fera de vous un lapin riche mais, surtout hyper classe puisque vous pourrez dépenser cet argent dans des boutiques créées à cette effet. La personnalisation du personnage est vraiment fun. Toutes les perruques et chapeaux sont des références ou des clichés débiles. La roue peut aussi gagner en substance avec un habillage plus saillant. Vous serez le plus beau pour aller défourailler assurément. Arkedo a aussi pris le soin d'agrémenter le jeu avec un bestiaire original consultable à tout moment. Chaque boss à sa biographie loufoque et un patronyme absurde, ce qui n'a pas manqué de me faire rire. Et en bonus, vous pouvez vous assurez un petite notoriété avec un système de ranking sur le nombre de points engrangés pendant le jeu.

     En conclusion, on peut clairement parler de Hell Yeah! comme d'un bon jeu de plateforme, pleins d'humour et de références. On s'y amuse et on y revient avec plaisir mais il manque peut être un "je ne sais quoi" qui aurait pu le rendre merveilleux. Des pistes musicales ? Un mode multijoueur? Des batailles de monstres ?


P.S : il existe aussi un mode nommé L'île qui permet de gagner un peu de vie, d'argent ou des bonus. Je le trouve tellement mal fait que je n'y mettais jamais les pieds. Voilà voilà...

News - Zombie Driver HD sort le 17 octobre


     Avouons le, jouer avec des zombies c'est toujours sympa. Si on combine ça avec des bolides sur-équipés, il va être difficile de ne pas penser à Carmageddon  Et pourtant, c'est de Zombie Driver dont nous parlons. Déjà sortie et developpé par EXOR Studios en 2009, le jeu ressort HDisé le 17 octobre . Vous retrouverez 31 missions étalées sur trois modes de jeux : Race, Eliminator et Endurance. Sachez que ceux-ci offrent de véritables différences de gameplay et que le tout est jouable en multijoueur. 

     Vendu 800 Ms sur Xbox 360, 9.99€ sur PC et PSN et 6.99€ sur AndroidZombie Driver HD promet du fun et du sang mais ne rend pas pour autant le titre indispensable. A voir.






Test - Endless Space




       Ah la conquête de l’espace... ça fait rêver n’est-ce pas ? Car de grands pouvoirs entrainent de grandes responsabilités. Décider quelle planète coloniser, laquelle envahir et avec qui faire la paix (ou la guerre)  fera partie de votre quotidien.  Mais cette fois-ci, cela se passe devant votre écran de PC, sur Endless Space. Alors, au placard collants rouges et bleus et courbettes !


     On peut dire que Amplitude studios a fait fort en ayant l’ambition de proposer le meilleur jeu de stratégie possible en mettant l’accent sur un prix abordable.  Avec une équipe d’experts ayant déjà travaillé sur des jeux AAA et des licences comme Battlefield, XIII, Ghost Recon Advanced Warfighter, et tant d’autres,  Amplitude studios, créé pour le développement d’Endless Space en 2011,  semble privilégier la qualité à la quantité en termes de staff. Cette stratégie a-t-elle payé ? C’est ce que nous allons voir.

     Endless Space fait partie de la catégorie des 4X. Une explication s’impose : 4X pour eXploration, eXpansion, eXploitation, et eXtermination. Autrement dit, de la stratégie à l’état pur ou il vous faudra gérer de multiples facteurs pour un seul et même but : gagner.

     Avant de rentrer dans le détail du gameplay, Endless Space est avant tout un processus de développement. Utilisant le concept de Game2Gether, plateforme permettant d’intervenir avant, pendant et après le développement du jeu. Auprès des développeurs, c’est près de 20 000 personnes qui ont testé les versions Alpha et Beta du titre. Ce qui a permis à l’équipe de développement d’avoir un retour (ou feedback parce que je suis américain)en temps réel et ainsi corriger les erreurs ou autres bugs et de peaufiner le gameplay. Quel meilleur moyen de créer et garder une communauté autour d’un jeu ? Je vous le demande. Sachant que tout cela est encore actif et qu’un forum est mis à disposition pour que les améliorations des  mécanismes de jeu et des graphismes, Endless Space ne cesse d’évoluer. Que c’est bon de se sentir écouté.

     L’action se passe dans le cosmos, vous jouerez l’une des  huit civilisations proposées, ayant chacune des caractéristiques propres, et aurez pour seul but de conquérir l’univers. Vous suivez les traces des Endless, une civilisation tout aussi perdue qu’avancée technologiquement, un peu comme les « anciens » de la série Stargate, Richard Dean Anderson en moins. C’est d’ailleurs les vestiges technologiques de cette civilisation qui formera la monnaie du jeu : la Brume. C’est avec cet énigmatique constat de départ que vous commencerez à jouer.

     Maintenant, le plat de résistance : le gameplay ! Votre empire commencera sur une planète, située dans un système solaire formé de deux à six planètes, lui-même placé dans la galaxie. Pour ceux qui suivent encore, chaque planète sera dotée de quatre ressources : les points d’ingénierie,  les points de science, la nourriture et la brume. Ceux-ci s’accumulent par planète et/ou par système solaire. Parce qu’un exemple vaut mieux qu’une palette d’explications ; si votre vaisseau coûte 100 points d’ingénierie et que vous en produisez 20 par tour, il vous faudra 5 tours pour terminer sa construction. Oui, Endless Space se joue en tour par tour. SURPRISE !

    Il vous faudra donc construire votre armée et surtout gérer vos technologies afin d’accroître votre productivité, votre puissance militaire, politique et commerciale. L’arbre des technologies est incroyablement fourni. Celui-ci est formé de quatre branches : diplomatie, industrie,  science et  armement. Sachez que la spécialisation est quasi impossible car tout est important. Il vous faudra donc faire des choix et définir vos priorités. Le début de partie sera donc décisif sur la suite des évènements  ce qui accroît  encore un peu plus, la dimension stratégique du jeu. Vous aurez le choix de vous imposer par la guerre, en exterminant vos ennemis, et par la diplomatie, en occupant 70% de la galaxie.

      Là où Endless Space prend toute sa dimension, c’est en multi-joueurs. Nous avons effectivement le choix entre une partie escarmouche en solo contre l’IA et le multi-joueurs. Donc pas de campagne scénarisée à proprement dite. Mais cela manque-t-il réellement ? Cela aurait pu apporter plus de profondeur et surement l’occasion d’intégrer un tutoriel plus didactique. Ce dernier manque cruellement et peut paraitre rebutant. Expliquant bien chaque élément des différents tableaux de bords, la quantité d’informations est trop importante et lourde à digérer. Télécharger le guide du jeu et s’y référer pendant la partie ne sera pas chose rare, je vous l’accorde. Il vous faudra donc beaucoup de patience, et de temps, pour dompter la bête.

       On a toujours tendance à comparer les jeux dès qu’un nouveau pointe le bout de son nez. Ici la comparaison est tout aussi immédiate, certes, mais avec le format et le gameplay des jeux de plateaux, notamment un certain Ad Astra. Si vous laissez sa chance à Endless Space et si vous êtes attirés par la conquête spatiale, il est clair que vous y passerez du temps. Et si vous trouvez quelques amis pour y jouer, il sera difficile de décrocher. Par chance, le principe du tour par tour permet de laisser et reprendre une partie facilement, et d’avoir le temps de penser à vos actions, car, pour gagner, il vous faudra quelques tours d’avance. Le titre est donc consacré pour les joueurs aguerris cherchant une vraie expérience de jeu d’échec cosmique et, pour 30€, le jeu en vaut la chandelle. Amplitude studios a annoncé déjà avoir vendu plus de 110 000 copies d’Endless Space  et cela au mois de juillet dernier. Un succès bien mérité qui vous rassurera lorsque vous vous relèverez dans la nuit pour jouer, car vous ne serez pas les seuls.



News - Les premiers pas de The Banner Saga


     Si vous êtes de fins observateurs, vous savez peut-être qu'un des premiers gros projets jeu vidéo du site Kickstarter a fait parler de lui dernièrement. Je veux parler de The Banner Saga de Stoic Studio.

     C'est pendant le Fantastic Arcade, qui s'est déroulé du 20 au 23 septembre à Austin (Texas), que le studio a voulu montrer l'avancement de leur ambitieux projet. Attention, c'est du lourd. Comme Stoic a réussi à récolter sept fois plus de ressources financières que demandées initialement (100 000$ x 7), le jeu a pris du retard. Normal. On parle d'une sortie pour le premier semestre 2013. 

     Mais, point de frustration puisque le studio a travaillé sur la section combat multijoueur prêt à sortir pour novembre sous le doux nom The Banner Saga : Factions. Autrement dit, vous allez pouvoir vous taper comme des rustres en tour par tour avant Noël. Et comme une vidéo vaut mieux qu'un long discours, le mieux est encore de regarder ce reportage made in Stoic pour vous faire un avis que je sais déjà positif, si si.

P.S : Pour les fans, je rappelle que Austin Wintory (compositeur de Journey) travaille sur le projet. Un extrait musical est présent dans la vidéo.

Test - Anna


     Je suis quelqu'un de plutôt curieux alors quand je vois le nombre de jeux horrifiques, les screamers, qui prolifèrent d'une façon incroyable sur la toile, je me suis dit que je ratais peut-être quelque chose...

     Anna est le premier jeu vidéo développé par Dreampainters, un studio italien. De l'indé ? De l'horreur ? Des énigmes ? Du First Person ? Mon attention est entière.

     Loin d'être un grand vaillant en général, j'ai quand même tenté le coup en me disant que ça ne pouvait pas être pire qu'Amnesia. Autant le dire tout de suite, Anna n'a pas les mêmes prétentions. Déjà parce qu'on ne peut pas mourir dans ce jeu. C'est plutôt une histoire interactive qui rappelle ces bons vieux point'and'click où les énigmes vous donnent du fil à retordre. J'aurais plus tendance à le rapprocher d'un autre titre au nom féminin, Dear Esther, développé plus tôt dans l'année par Thechineseroom. Pourquoi ?

     Pour son ambiance. Anna est un formidable jeu d'ambiance. C'est glaçant, glauque et parfois flippant. Les bruitages, plus que les voix, servent admirablement le décor angoissant d'une maison abandonnée. Si vous le testez, vous comprendrez que se retourner ou s'arrêter au moindre bruit suspect toutes les cinq minutes n'est pas un caprice de jeune fille.


     Pour ses graphismes. Pour un jeu indé, il est beau. Pas forcément grâce à certaines textures un peu datées, mais plutôt grâce aux éclairages bien pensés et au design global. Le photoréalisme fonctionne. La ruine est belle et on se laisse bercer par ces flammes de bougies, par une ombre oscillante effrayante ou par d'obscurs dessins rituels. Efficace.

     Pour l'histoire, même si ce n'est pas évident au premier abord, l'intrigue d'Anna se révèle au fur et à mesure. Qui est Anna ? Pourquoi sommes-nous dans cette maison ? Quelle est cette voix fantomatique ? Le mystère plane et se laisse narrer avec plaisir. 

     Pour ses musiques. Une bonne surprise ! On les doit au groupe Goth Chantry. Si elles ne sont pas nombreuses, elles donnent encore un peu plus sa personnalité au jeu. Les morceaux de guitares sèches rappellent les soirs d'hiver au coin du feu. Nostalgique, moi ? Le reste des compositions sont plus organiques, plus proches des routines de l'horreur.

     Anna aurait pu être un très bon jeu si seulement le gameplay n'était pas aussi horrible qu'une gastro sans papier toilette. Sans mentir, beaucoup de choses rendent la progression difficile. L'inventaire n'est pas ergonomique et cibler un objet relève du défi. Ouvrir l'inventaire toutes les cinq secondes pour comprendre une énigme est une corvée. Et justement, les énigmes, parlons en! Je veux bien qu'elles soient compliquées pour donner de la substance au jeu mais quand elles n'ont ni queue ni tête, je ne vois pas l'intérêt. C'est absurde ou très mal pensé. Au choix.


     Du coup, Anna est un bon jeu, intriguant, étrange, torturé qui aurait pu être très bon si seulement son gameplay avait été plus soigné. On se retrouve avec un Deadly Premonition du jeu indépendant pour ceux qui connaissent. Pour les autres, il reste Google. Personnellement, je vous le conseille malgré tout puisque, pour moins de 10 euros, l'horreur est au rendez vous. On espère maintenant que Dreampainters nous comblera encore bien plus avec leur prochain jeu. Pourquoi pas une adaptation d'une nouvelle de Lovecraft? Le débat est ouvert.