Test - Limbo


"Du noir qui tâche."





 « Noir. A terre, j’ouvre les yeux. Je regarde autour de moi. Il fait sombre. Une pâle clarté baigne les lieux. Doucement je me lève. Sur les genoux, je pousse sur mes mains pour me tirer d’un long sommeil. Autour de moi, des sapins. Devant moi, un tronc repose à terre. J’avance. Après quelques pas mal assurés sur le bois mort, une descente. Je rebrousse chemin. Après quelques pas, j’aperçois une chose rayonnante à terre : une larve. SPLOUTCH. Un pop-up s’affiche : Mauvais sens. Si seulement j’avais une bouche pour rire… »

  Voilà à peu près ce que le héros de LIMBO aurait pu penser.

 " Jouer ou mourir: il faut choisir"

  Développé par Playdead, un studio indépendant danois, l'entreprise arbore déjà une philosophie: jouer le mort. Cette phrase résume ce que nous offre LIMBO: un gameplay…morbide. En effet, ce jeu de plateforme sorti désormais sur Xbox Live Arcade, Playstation Network et PC, joue la carte du "die & retry". Contrairement à Super Meat Boy, qui fait partie de la même catégorie, le jeu est heureusement(?) bien moins dur mais laisse tout de même apparaître une difficulté graduelle. A vous les joies des casse-têtes sans prise de crâne.  L’expérience de jeu vous pousse à torturer le petit enfant que vous contrôler pour passer un obstacle. Tour à tour empalé, écrasé, noyé, éviscéré, votre bambino devra passer par différents stades de lividité (amusant pour un personnage qui n’a jamais grise mine) afin d’avancer face à des situations, toutes plus malsaines les unes que les autres.

"Dans les limbes, personne ne vous entendra"

  Heureusement, LIMBO ne se résume pas qu’à des phases de plateformes. Ces phases qui, je me dois de le souligner, relèvent d’un génie peu commun. La variation des terrains sur toute la longueur de l’aventure (seulement 3 petites heures pour ma part), qui je le rappelle, se passe dans un monde relativement sombre (vous avez dit limbes ?) force le respect. En gros, il fait tout noir mais les formes nous donne à voir à travers un jeu de distances et de luminosités variables, un univers entre ruralité et urbanisme, eau et fer, sol et air.

"Un noir ambiant"

  LIMBO c’est aussi et surtout une ambiance. Avec ce que j’ai déjà pu dire, vous avez largement deviné la singularité artistique du titre : Noir, magistralement noir. Votre personnage est noir (des yeux blancs hagards animent son visage), le monde qui vous entoure est noir. Les éléments contextuels indispensables au gameplay, eux,  arborent la divine contradiction : un blanc pâle, froid mais ô combien omniprésent. C’est donc à travers un monde monochromatique qu’un énigmatique garçon parcoure les tableaux de limbes hostiles à la recherche d’un être cher. Sans plus de détails, la subjectivité fera le reste. Et c’est justement l’interprétation que l’on donnera à LIMBO qui fait sa grandeur(ou pas).Voilà donc un jeu qui, malgré sa courte durée de vie et sa difficulté grandissante, vous fera vivre une expérience angoissante par sa froideur ambiante et par les situations cauchemardesques que peut vivre le héros de LIMBO.
  Pour moi, un jeu indispensable pour ceux qui aiment les expériences vidéoludiques et pour les amoureux de la plateforme. Son prix est très abordable : 9,99 euros. Si vous ne voulez pas craquer tout de suite, le jeu est souvent bradé sur Steam. Et si vous n’êtes toujours pas convaincu, une démo existe aussi sur ce même support. Bon jeu.

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